The gold mine of the pencil

Article paru dans le numéro 13 de la revue J’innove en Nord-Pas de Calais

Avec un budget d’1 milliard d’euros sur dix ans, le projet européen Graphène peut révolutionner l’innovation dans de nombreux domaines, en exploitant le potentiel du nanomatériau dont il porte le nom.

L'IEMN dispose d'un bâti de croissance du graphène, ici utilisé par deux de ses chercheurs, Henri Happy (à gauche) et Dominique Vignaud (à droite).

1 milliard d’euros sur dix ans : le chiffre est élevé mais il est à la hauteur des ambitions du projet Graphène, sélectionné début 2013 par l’Europe pour bénéficier de cette dotation sans précédent, en tant que Future and Emerging Technologies (FET) Flagship (initiative phare pour les technologies émergentes du futur). Découvert en 2004 à partir de l’effeuillage du graphite (le matériau des mines de crayon à papier), le graphène correspond à une couche atomique de carbone. A la fois résistant, flexible et excellent conducteur, ce nanomatériau ouvre la possibilité à de nombreuses innovations. « Avec le graphène, on peut imaginer installer des circuits électroniques sur n’importe quelle surface : papier, tissu, plastique, etc. »explique Henri Happy, professeur à l’Institut d’Electronique, de Microtechnique et de Nanotechnologie (IEMN) rattaché au CNRS, à l’université Lille 1, à l’ISEN et à l’université de Valenciennes. Des applications sont aussi possibles dans l’aéronautique (pour construire des avions plus légers et plus résistants) ou dans le domaine médical (pour la mise au point de rétines artificielles).

 

La France en tête

Autant d’opportunités expliquent l’engouement de l’Union européenne pour le projet Graphène, qui réunit 74 partenaires académiques et industriels issus de 17 pays et dont l’objectif est de concrétiser le potentiel de ce nanomatériau exceptionnel. Bénéficiaire de 13,6 % du budget, la France est le premier pays impliqué dans le projet. Dans la région, il associe l’IEMN qui travaillera sur le développement de circuits électroniques souples. Selon Henri Happy, au-delà des avancées qu’il apportera, le projet Graphène est aussi une occasion à ne pas manquer pour le Nord-Pas de Calais : celle de renforcer sa position de pôle technologique, capable de s’imposer dans les projets européens de recherche.

Contact : Henri Happy, henri.happy@iemn.univ-lille1.fr

The gold mine of the pencil

Article paru dans le numéro 13 de la revue J’innove en Nord-Pas de Calais

Avec un budget d’1 milliard d’euros sur dix ans, le projet européen Graphène peut révolutionner l’innovation dans de nombreux domaines, en exploitant le potentiel du nanomatériau dont il porte le nom.

L'IEMN dispose d'un bâti de croissance du graphène, ici utilisé par deux de ses chercheurs, Henri Happy (à gauche) et Dominique Vignaud (à droite).

1 milliard d’euros sur dix ans : le chiffre est élevé mais il est à la hauteur des ambitions du projet Graphène, sélectionné début 2013 par l’Europe pour bénéficier de cette dotation sans précédent, en tant que Future and Emerging Technologies (FET) Flagship (initiative phare pour les technologies émergentes du futur). Découvert en 2004 à partir de l’effeuillage du graphite (le matériau des mines de crayon à papier), le graphène correspond à une couche atomique de carbone. A la fois résistant, flexible et excellent conducteur, ce nanomatériau ouvre la possibilité à de nombreuses innovations. « Avec le graphène, on peut imaginer installer des circuits électroniques sur n’importe quelle surface : papier, tissu, plastique, etc. »explique Henri Happy, professeur à l’Institut d’Electronique, de Microtechnique et de Nanotechnologie (IEMN) rattaché au CNRS, à l’université Lille 1, à l’ISEN et à l’université de Valenciennes. Des applications sont aussi possibles dans l’aéronautique (pour construire des avions plus légers et plus résistants) ou dans le domaine médical (pour la mise au point de rétines artificielles).

 

La France en tête

Autant d’opportunités expliquent l’engouement de l’Union européenne pour le projet Graphène, qui réunit 74 partenaires académiques et industriels issus de 17 pays et dont l’objectif est de concrétiser le potentiel de ce nanomatériau exceptionnel. Bénéficiaire de 13,6 % du budget, la France est le premier pays impliqué dans le projet. Dans la région, il associe l’IEMN qui travaillera sur le développement de circuits électroniques souples. Selon Henri Happy, au-delà des avancées qu’il apportera, le projet Graphène est aussi une occasion à ne pas manquer pour le Nord-Pas de Calais : celle de renforcer sa position de pôle technologique, capable de s’imposer dans les projets européens de recherche.

Contact : Henri Happy, henri.happy@iemn.univ-lille1.fr