Séminaire MNMB : Yannick Rondelez, ESPCI

Yannick Rondelez
chercheur CNRS au laboratoire Gulliver à l’Ecole Supérieure de Physique et de Chimie Insdustrielle de la ville de Paris

mercredi 7 février 2018
à 14h00, IEMN, Amphi. LCI
.

Abstract:

Genetic polymers (DNA, RNA and analogues) and molecular programming techniques open unprecedented opportunities for the creation of molecular-scale information systems. For example, reaction networks with arbitrary topologies, build form synthetic DNA oligonucleotides can display rich non-linear behaviour. We can therefore reproduce in test tubes the fundamental dynamical systems underlying cell-scale computation, like oscillators, bistable switches, etc. In addition, molecular circuits open the route to a number of technological applications. Artificial molecular circuits can be combined with high throughput microfluidics techniques to implement highly parallel signal processing tasks in moleculo. I will discuss in particular a stochastic molecular optimisation technique addressing the challenge of protein design, as well as diagnostic applications.

Biographie:

Yannick Rondelez est actuellement chercheur au CNRS au laboratoire Gulliver (UMR 7083), à l’ESPCI. Après une formation académique en Physico Chimie à l’Ecole Normale supérieure de Cachan, il fait une thèse sur les modèles synthétiques de métallo-enzymes avant de partir au Japon pour un post-doc centré sur la biophysique (étude des protéines-moteurs). De retour en France, il travaille dans le consulting (créativité et heuristique) avant d’être embauché au CNRS, d’abord au Japon (LIMMS). En 2016, il déménage son groupe à l’ESPCI et développe un projet de recherche sur l’information au niveau moléculaire et la manière dont on peut rationnellement assembler des composants chimiques simples pour obtenir des systèmes dynamiques complexes.

Contact :
Yannick Dusch, Dr.
Maître de Conférences / Associate Professor
Tél. 03 20 19 18 16

Un chercheur de l’IEMN, lauréat de l’ERC Grant

Trois chercheurs de la délégation Nord-Pas de Calais et Picardie figurent parmi les lauréats de l’appel à projets ERC Consolidator Grant 2017. Il s’agit de :

Fabien Alibart (IEMN) pour son projet « An ionoelectronic neuromorphic interface for communication with living systems « ;

Alejandro Franco (LRCS) pour son projet  » Advanced and Reusable Theory for the In Silico-optimization of composite electrode fabrication processes for rechargeable battery Technologies with Innovative Chemistries « ;

Anne-Virginie Salsac (BMBI) pour son projet  » Multiphysics study of the dynamics, resistance and targeted therapy potential of deformable Micro-Capsules « .

Ces projets, d’une durée de 5 ans, débuteront en janvier 2018 et recevront un financement respectif de 1,5 millions d’euros, afin de mener à bien des projets de recherche exploratoire.

Les résultats par pays et par domaine se déclinent ainsi :

Sciences Physiques et Ingénierie (PE) : la France se classe en 2ème position avec 30 lauréats, derrière le Royaume-Uni (32) et devant l’Allemagne (24). ;

Sciences de la Vie (LS) : la France est 4ème avec 14 lauréats, derrière l’Allemagne (32), le Royaume-Uni (18) et l’Israël (16) ;

Sciences Humaines et Sociales (SH) : avec 9 lauréats, la France est 4ème, derrière le Royaume-Uni (29), les Pays-Bas (18) et l’Allemagne (11).

Avec 275 propositions soumises en France et 53 lauréats, le taux de succès français pour cet appel s’élève à 19%, soit 6 points au dessus de la moyenne européenne.

Une galerie des murmures dans une goutte d’eau


Les ondes acoustiques peuvent servir à contrôler, agiter et mélanger les fluides avec une extrême précision. Des chercheurs de l’Institut d’électronique, de microélectronique et de nanotechnologie, du laboratoire Matière et systèmes complexes et de l’Institut des nanosciences de Paris ont expliqué comment ces ondes pouvaient induire la formation de tourbillons à l’échelle d’une goutte d’eau. Ce mécanisme se rapproche du phénomène acoustique de la galerie des murmures. Ces travaux sont publiés dans Journal of Fluid Mechanics, où ils sont mis en avant par un Focus on Fluids.

Très prisée dans le domaine biomédical, la microfluidique consiste à manipuler de très faibles volumes de liquides. Si les mélanges restent une opération complexe à ces échelles, ils peuvent être réalisés à l’aide d’ondes acoustiques de surface. Ces ondes, d’une fréquence de l’ordre du mégahertz, transfèrent graduellement leur quantité de mouvement au fluide, qui s’agite alors avec une formation de microtourbillons. Des chercheurs de l’Institut d’électronique, de microélectronique et de nanotechnologie (IEMN, CNRS/Université Lille 1/ISEN Lille/Université Valenciennes/UVHC/École Centrale Lille), du laboratoire Matière et systèmes complexes (MSC, CNRS/Université Paris Diderot) et de l’Institut des nanosciences de Paris (INSP, CNRS/UPMC) ont mis en évidence des topologies particulières de tourbillons, issues d’un phénomène apparenté à une galerie des murmures. Dans cette curiosité architecturale, un son peut être perçu sur de longues distances en raison de sa focalisation le long de voûtes. Deux personnes peuvent ainsi discuter à voix basse de chaque côté de certaines coupoles.

Ici, des calculs numériques ont dévoilé la focalisation d’un groupe d’ondes qui se propagent sur des orbites périodiques le long de la surface de la goutte. Elles sont en effet entièrement réfléchies quand elles atteignent le bord intérieur de la goutte, soit l’interface entre l’air et le liquide, et sont guidées en boucles elliptiques. La forme de calotte sphérique de la goutte, façonnée par sa tension de surface, est à l’origine de cette concentration des ondes sur trois «?caustiques?», qui sont des sortes de lignes focales. Cette disposition très hétérogène du champ acoustique force l’écoulement interne à adopter une structure particulière, constituée d’une ou deux paires de tourbillons. Ce sont eux qui permettent un mélange efficace au sein de la goutte.

Galerie des murmures dans une gouttelette. (A-B) trajectoire des rayons acoustiques guidés par la surface de la goutte. (C) Simulation des courants acoustiques générés par les galeries des murmures. (© IEMN – MSC – INSP)

Références :
On the influence of viscosity and caustics on acoustic streaming in sessile droplets: an experimental and a numerical study with a cost-effective method
A. Riaud, M. Baudoin, O. Bou Matar, J.-L. Thomas & P. Brunet,
Journal of Fluid Mechanics (juillet 2017)
DOI: https://doi.org/10.1017/jfm.2017.178

 

Contact chercheur :
Antoine Riaud

Contact communication INSIS :
insis.communication@cnrs.fr

Un composant térahertz pour manipuler les réseaux sans fil mille fois plus rapides

L’explosion des réseaux sans fil pousse les technologies actuelles dans leurs retranchements. Si les fréquences térahertz offrent les débits nécessaires pour y pallier, elles manquent encore de composants adaptés. Des chercheurs de l’IEMN et de la Brown University de Providence ont donc conçu et testé le premier système mux/demux fonctionnant à ces fréquences. Cet élément permet de « zapper » entre différents flux et d’atteindre un débit mille fois supérieur au Wi-Fi. Ces travaux sont publiés dans la revue Nature Communications.

Les réseaux sans fil actuels utilisent des micro-ondes de la gamme hyperfréquence, comprises entre 1 et 100 GHz. Comme les vitesses de transmission des données dépasseront dans quelques années les capacités de nos réseaux, le monde de la recherche se penche désormais sur les ondes térahertz1. Grâce à leurs fréquences plus élevées que les micro-ondes, elles atteignent de meilleurs débits. Ces ondes nécessitent cependant d’adapter et de rendre compatible toute l’électronique consacrée aux télécommunications. Des chercheurs de l’Institut d’électronique, de microélectronique et de nanotechnologie (IEMN, CNRS/Université Lille 1/ISEN Lille/Université de Valenciennes/École Centrale de Lille) et de l’université américaine Brown ont mis au point le premier système de multiplexage et de démultiplexage térahertz.

Grâce à un mux/demux, plusieurs signaux transitent à travers un seul canal de communication et se séparent ensuite à volonté. Ce composant essentiel permet par exemple de transporter plusieurs chaînes de télévision à la fois, ou de connecter des centaines d’utilisateurs sur un même réseau Wi-Fi. Les chercheurs ont ici utilisé deux plaques métalliques parallèles afin de guider les ondes THz. Une fente coupée laisse une partie des ondes s’échapper avec un angle lié à leur fréquence, ce qui les isole et les trie. Le débit total de données démultiplexées a ainsi pu atteindre 50 Gbit/s dans la bande 300 GHz, soit environ 1000 fois celui d’un réseau Wi-Fi standard (54 Mbit/s).

Ces travaux ont été réalisés dans le cadre de la fondation I-site Université de Lille Nord Europe, au sein du Hub « Human-Friendly Digital World ». Ils ont été soutenus par l’ANR, l’Université de Lille, l’IEMN, le CNRS, RENATECH, PIA Equipex : FLUX (Fibres optiques pour les hauts flux), le projet ExCELSiOR, le conseil régional Nord-Pas de Calais, le FEDER et le CPER « Photonics for Society ».

1 1 GHz = 109 hertz ; 1 THz = 1 000 GHz

© IEMN
Démultiplexeur orientant dans l’espace le signal télécom THz (bande 300 GHz)

Références :

Frequency-division multiplexer and demultiplexer for terahertz wireless links
J. Ma, N. J. Karl, S. Bretin, G. Ducournau & D. M. Mittleman
Nature Communications 8, Article number: 729 (2017)
DOI :10.1038/s41467-017-00877-x
https://www.nature.com/articles/s41467-017-00877-x
Contact chercheur :
Guillaume Ducournau – IEMN

Contact communication INSIS :
insis.communication@cnrs.fr

Seminar : Atomic Resolution Transmission Electron Microscopy experiments on single radiation-sensitive nanoparticles

 

Elvio Carlino, Head of TEM laboratory, a part of the Centre for Electron Microscopy (CEM) of IOM-CNR

Elvio Carlino
Italian National Research Council  Trieste/Lecce, Italy

Novembrer 16 th 2017 -11 h – LCI Salle du Conseil

Abstract :

Transmission Electron Microscopy (TEM) is widely used to study the properties of the matter at the highest spatial resolution. There is a wide literature that reports on the study of single nanoparticles of inorganic material showing how fundamental subtle physical effects can be understood by TEM experiments. High Resolution TEM (HRTEM) enables to directly access the structural properties of individual particles correlating the structure, the crystal perfection, or the presence of defects, to the their behavior enabling the development of new powerful materials for a huge variety of applications. The study of single particles enables to distinguish in a batch of nanoparticles the differences between them and the relevant influence on macroscopic behavior of the material. In the case of radiation sensitive material, like biologic material or nano-crystalline salt drugs, standard HRTEM approaches on single particles could fail due to the damage induced by the high-energy electrons on the specimen. Here will be shown how HRTEM imaging on pristine radiation sensitive single nano clusters can indeed be obtained, enabling to directly image the crystalline properties of soft matter and biologic nanoparticles that was believed not possible to study by atomic resolution TEM.

Seminar : Inside Nature Materials

Maria Maragkou,

Dr. Maria Maragkou,
Senior Editor at Nature Materials.

7 November 2017 at 14h00
Amphitheater – IEMN-LCI

ABSTRACT: 
Since its launch in 2002, Nature Materials remains a leading journal in the field of materials science across many disciplines, aiming at publishing cutting edge science for the relevant scientific communities as well as disseminating exciting results among the wider readership of materials scientists. This talk will describe how these principles shape the editorial process in Nature Materials and other journals within the Nature family, amidst a rapidly changing scientific publishing landscape, underlining the key points from submission of original research papers to publication.

About Maria Maragkou:

Maria joined Nature Materials in January 2015, after briefly working in Nature Photonics. She has a first degree in electrical and computer engineering from the University of Patras, Greece, and a PhD in physics from the University of Southampton, UK on the topic of light-matter interactions in semiconductor microcavities. She then worked as a postdoctoral researcher at the Universidad Autónoma de Madrid, Spain and at the École Normale Superiéure in Paris, studying quantum optics with epitaxial quantum dots.

 

GDRe Thermal Nanosciences and Nanoengineering Workshop

This second workshop of the Thermal Nanosciences and Nanoengineering GDRe will take place on the 23-24 November 2017 in Lille and is intended to map the today’s activities in the field of small scale heat transfer.

link: http://microelecsi.iemn.univ-lille1.fr/gdrelille/

Evelyne Lampin & Jean-François Robillard, IEMN local organizers


Deadlines

Abstract submission before October 27rd, 2017.

Online registration before November 6th, 2017.


Le GdRe Thermal NanoSciences and NanoEngineering est un groupement de recherche européen qui a débuté en Janvier 2015 et qui s’achèvera en Décembre 2019.

Coordonnateur : Sebastian Volz, EM2C, UPR CNRS 288, INSIS

Présentation de la société COBHAM

Seminar: Embedded many-body perturbation theory for organic electronics

Jing Li

Jing Li
Institut Néel, CNRS and Grenoble Alpes University
Equipe : Théorie de la matière condensée
Tuesday, October 24th 11.30 am/ Salle du conseil LCI

Abstract :
The description of the electronic and optical properties of complex supramolecular systems such as
those of interest in organic electronics represents a severe challenge for first principles techniques,
owing to the large molecular dimensions and to the ubiquitous presence of disorder. We will report
on our original hybrid QM/MM scheme merging many-body perturbation theory (GW formalism
and Bethe-Salpeter equation) with accurate classical polarizable models of atomistic resolution. Our
results for bulk pentacene prove that the gap is insensitive to the partitioning of molecules in QM
and MM subsystems, as a result of the mutual compensation of quantum and classical
polarizabilities, clarifying the relation between polarization energy and charge delocalization. Our
embedded GW calculations, are capable to accurately describe ionization energies and electron
affinities at crystal surfaces of penatcene and perfluoropentacene from first principles.

The electronic and optical properties of the paradigmatic F4TCNQ-doped pentacene in the lowdoping
limit are investigated by a combination of state-of-the-art GW and Berthe-Salpeter manybody
ab initio methods accounting for environmental screening effects, and a carefully
parametrized model Hamiltonian. We demonstrate that while the acceptor level lies very deep in the
gap, the inclusion of electron-hole interactions strongly stabilizes dopant-semiconductor charge
transfer states and, together with spin statistics and structural relaxation effects, rationalize the
possibility for room-temperature dopant ionization. Our findings reconcile available experimental
data, shedding light on the partial vs. full charge transfer scenario discussed in the literature, and
question the relevance of the standard classification in shallow or deep impurity levels prevailing
for inorganic semiconductors.

References :
J. Li, G. D’Avino, I. Duchemin, D. Beljonne, X. Blase, J. Phys. Chem. Lett. 7, 2814 (2016)
J. Li, G. D’Avino, A. Pershin, D. Jacquemin , I. Duchemin, D. Beljonne, X. Blase, Phys. Rev.
Materials, 1, 025602 (2017)

Seminar: Silicon Integrated Systems for Healthcare

Amin Arbabian
Assistant Professor, Department of Electrical Engineering
Stanford University
Wednesday, October 18th 5.30 pm / Amphi Jean Noël Decarpigny, ISEN Lille

Abstract:
Advances in healthcare technologies have mainly focused on therapeutics, interventional procedures, and “late-stage” diagnostics. These steps have undergone significant improvements, leading to higher survival rates and enhancements in quality of life. Nevertheless, current trends are unsustainable due to the inadequate outcomes on specific critical diseases and skyrocketing national healthcare costs. An important example is cancer, where mortality rates have not seen major improvements, even with the tremendous technological advances in diagnostic imaging tools over the last four decades.

In this talk I will outline our efforts in better marrying technology and healthcare with new systems that 1) enable continuous “Nyquist” imaging and screening to enable preventive/predictive care, and 2) introduce smart implants for precision monitoring and closed-loop therapies. Preventive screening through continuous monitoring has the potential to fundamentally revamp our understanding of disease as well as targeted therapy. Today, the human body is monitored infrequently, perhaps on an annual basis and with a low “resolution”. This is in contrast with advanced electronic systems (many of which our community designs and ships), which are frequently monitored and calibrated. I will summarize a few example projects that aim to address these issues, including portable, semiconductor-based, “Tricorder” imaging systems, ultrasound-powered implantable devices that can measure, detect, and act upon local physiological changes through closed-loop neuromodulation or “electroceuticals”, and finally our new investigation of a noninvasive methods of neuromodulation based on ultrasonic excitation.

Short Bio:
Amin Arbabian received his Ph.D. degree in EECS from UC Berkeley in 2011 and in 2012 joined Stanford University, as an Assistant Professor of Electrical Engineering. His research interests are in mm-wave and high-frequency circuits and systems, imaging technologies, and ultra-low power sensors and implantable devices. Prof. Arbabian currently serves on the steering committee of RFIC, the technical program committees of RFIC and ESSCIRC, and as associate editor of the IEEE Solid-State Circuits Letters (SSC-L) and the IEEE Journal of Electromagnetics, RF and Microwaves in Medicine and Biology (J-ERM). He is the recipient or co-recipient of the 2016 Stanford University Tau Beta Pi Award for Excellence in Undergraduate Teaching, 2015 NSF CAREER award, 2014 DARPA Young Faculty Award (YFA) including the Director’s Fellowship in 2016, 2013 Hellman faculty scholarship, and best paper awards from several conferences including ISSCC (2010), VLSI Circuits (2014), RFIC symposium (2nd place, 2008 and 2011), ICUWB (2013), PIERS (2015), and the MTT-S BioWireless symposium (2016).