CorDial-1 : Biocapteur électrochimique portable pour la détection rapide du SARS-CoV-2 :
preuve de concept biologiqueUne gestion plus efficace des épidémies et pan-épidémies, comme celle à laquelle le monde est actuellement confronté avec l’occurrence de COVID-19, nécessite de disposer de dispositifs de diagnostic efficaces (valeur prédictive négative élevée), rapides (quelques minutes), portables (pour tester l’ensemble de la population, y compris en ambulatoire), connectés (pour disposer rapidement du diagnostic et activer les mesures de protection en cas de positivité en temps réel) et peu coûteux (pour pouvoir l’administrer à toute la population).
Actuellement, le diagnostic de référence est la recherche du virus par PCR sur les prélèvements naso-pharyngés (performants en cas d’infection précoce avec signes d’atteinte naso-pharyngée) et sur les prélèvements trachéaux (efficace en cas d’infection à un stade un peu plus tardif avec bronchopneumopathie mais plus invasive et donc réservée aux cas sévères). Le diagnostic actuel de certitude repose sur la positivité de la PCR sur prélèvements naso-pharyngés ou trachéaux étant donné sa très grande spécificité (>90 %) et sa valeur prédictive positive. En revanche, la sensibilité (70%) et la valeur prédictive négative sont plus faibles. En outre, les délais nécessaires à l’obtention des résultats de PCR sont longs (24h) et demandent la mobilisation de personnel et d’équipement, ce qui limite considérablement les mesures de prise en charge rapide nécessaires en cas de pandémie
Pour surmonter ces limitations, le projet CorDial a développé un biocapteur électrochimique viral. Ce biocapteur, agissant comme un immunocapteur, permet de mieux gérer l’épidémie actuelle du COVID-19 en raison des trois caractéristiques importantes. Il montre une efficacité élevée en termes de temps (2 min de détection) et de sélectivité (<99 %). Peu couteux (20 €/ électrode) et portable, le biocapteur développé dans le cadre de CorDial-1 est ainsi d’une utilisation simple et efficace en milieu clinique. Il est actuellement en test clinique (ClinicalTrials.gov, n° NCT04367142) au CHU de Lille. Ce dispositif s’est développé en un temps record grâce à des compétences fortement complémentaires entre des chercheurs de l’IEMN (électrochimie et biocapteur), du laboratoire AFMB à Marseille (biologie structurale), et du CHU de Lille (aspects cliniques).
Soutien financier : i-SITE ULNE, Ericsson France, Satt Nord